Partage d’expérience sur le déroulement d’une classe inversée en Physique-Chimie

Comment se déroule une classe inversée ? Qu’en pensent les élèves ? et Hélène Risler ? Quels méthodes et outils sont
appliqués ?
Nous aborderons ces questions dans ce mini-reportage en classe de seconde…
 

Il est 14h10, ce 10 février 2020 au lycée Fustel De Coulanges à Strasbourg,  et les élèves rentrent en classe 109. Sur des tables agencées en îlots, chacun sort son cahier, sa trousse, son « plan de travail » et une calculatrice, selon un rituel qui semble bien rôdé.
Après avoir testé plusieurs méthodes (groupes de niveaux, groupes hétérogènes, …), leur professeur de Physique-Chimie Madame Risler a finalement choisi de laisser les élèves constituer leurs groupes de 4 ou 5 par affinités.

 

Le format de la classe inversée


La séance commence par des questions des élèves qui ont tous visionné une capsule vidéo à la maison, avant le cours. Après des premières réponses qui viennent des camarades eux-mêmes, l’enseignante y apporte un éclairage rapide, puis rappelle les objectifs du chapitre en cours : tous doivent terminer la « planche de travail » à la fin du prochain cours.
Les exercices peuvent maintenant démarrer : chaque groupe avance de manière autonome et à son rythme à l’aide de son « classeur de groupe ».
Ce classeur contient les règles de fonctionnement et les liens vers les capsules vidéo. Il contient également, classés par chapitre, les cours réalisés par Madame Risler ainsi que des exercices corrigés.

Chacun commence par réaliser les exercices de manière individuelle, puis les élèves échangent pour essayer de trouver la bonne réponse en groupe, avant de consulter les corrigés.

Madame Risler en profite pour afficher sur le TBI (tableau interactif), le fichier récapitulatif d’avancement des exercices par élève. Chaque élève, pendant le cours, est chargé de cocher la case correspondante à l’exercice qu’il a réalisé. Cela permet à l’enseignante de suivre individuellement chaque élève, et de prêter plus d’attention aussi bien aux moins avancés qu’à ceux qui souhaitent s’orienter vers une spécialité physique en classe de première -  qui pourront réaliser des exercices en complémentaires.

 

L'entraide au coeur du projet


Lorsqu’ils sont confrontés à des difficultés, les élèves s’aident entre eux, se lèvent, se conseillent, … un véritable travail d’équipe se met en place ! 
Et quand il ont besoin de l’aide de l’enseignante, ils lèvent la main tout simplement - les Tétra’aide accessibles à l’avant de la classe ne sont pas utilisés fréquemment. 

Le cours avance et à quelques minutes de la sonnerie, les conversations se font plus bruyantes, on sent la concentration baisser. Madame Risler reprend la main avec une proposition que les élèves adorent : «  Qui veut participer au Quizlet live ? »

Si le bruit reste le même, la concentration revient : tous sortent leurs téléphones portables, scannent le QR code sur le TBI, et entrent leur prénom. Quand tout le monde est inscrit, des groupes sont formés de manière aléatoire par l’application. 
Tous les élèves se précipitent pour rejoindre leurs camarades de jeux. Ils collent leur téléphone les uns aux autres et répondent aux questions qui s’affichent sur leurs écrans de téléphone. 
Pour gagner il faut répondre juste, et vite : le TBI affiche en temps réel les scores jusqu’à la victoire finale d’une équipe qui jubile. Les autres réclament leur revanche : un dernier Quizlet et c’est l’heure de la sonnerie. Les élèves semblent n’avoir pas vu le temps passer et sortent de la classe avec le sourire.

 

Des élèves motivés et engagés  

Interrogés sur la méthode, les élèvent sont enthousiastes, ils trouvent qu’ils travaillent plus, que l’enseignante est plus disponible pour de l’aide individuelle ou en groupe. 
Madame Risler pour sa part se dit très satisfaite du résultat de cette méthode, trouve ses élèves plus actifs et plus concentrés pour retenir les contenus de ses cours. Elle avait une inquiétude lorsqu’elle a décidé de se lancer en septembre dernier : que les meilleurs élèves n’y trouvent pas leur compte. Mais tout le monde s’est pris au jeu, les meilleurs élèves gagnent en autonomie et se perfectionnent davantage (à part un élève réfractaire au numérique qui n’est néanmoins pas pénalisé car tous les cours sont aussi distribués en version papier).

Tout cela au prix d’un travail de préparation conséquent, avec des outils nouveaux pour la création de cours, la réalisation de vidéos, le partage de ressources et l’animation de classe. Madame Risler s’est aidée de la communauté de « Inversons la classe » et a participé à des événements comme le CLIC, avant de mettre en place la méthode.

Aujourd’hui elle essaye de diffuser cette pratique auprès de ses collègues de l’académie intéressés en les invitant en classe, elle a même créé un site https://www.profrisler.com . Une enseignante d’allemand a déjà assisté à une classe inversée et a commencé à mettre en place des animations ludiques dans son cours. 

Le début d’une belle dynamique dans l’établissement ?

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