Notre équipe de conseillers a assisté à plusieurs ateliers animés par des enseignants pendant les Ludoviales. En voici quelques extraits :

LUDOVIALES : Focus sur l’atelier « Mise en place de l’école à distance dans une institution suisse Romande »
 

David Duperrex est enseignant depuis plus de 16 ans dans divers établissements du canton de Vaud (Suisse), dont l’école de transition (EdT), l’école romande d’arts et communication (ERACOM) et au niveau fédéral à l’institut fédéral des hautes études en formation professionnelle (IFFP).

A quelle problématique pédagogique répond cet atelier ? 

Comment rendre les élèves et les enseignants acteurs de leurs apprentissages dans ce temps de confinement ? c’est-à-dire assurer la continuité pédagogique et prévenir le décrochage des élèves

Synthèse de l’atelier

Suite à la fermeture des établissements scolaires l’École de la Transition basée en Suisse a choisi de mettre en place des actions simples mais concrètes. David Duperrex, responsable pédagogique numérique s’est mis dans la peau d’un élève et d’un enseignant pour maintenir au mieux la continuité pédagogique et garder des liens avec les élèves.

Les enjeux pour cet établissement étaient :

  • De donner accès facilement aux informations
  • De permettre aux enseignants d’être autonomes

La centralisation des informations sur une unique plateforme était donc un prérequis. Il était également nécessaire d’axer leurs efforts sur l’accompagnement et la formation du corps enseignant. Il était essentiel que les enseignants de l’Ecole de la Transition puissent être à l’aise avec les outils pour les utiliser de façon optimale.

David Duperrex a élaboré un site internet où se trouvaient les données principales (liens des visioconférences, tutoriels, boîte à idées et listings des ressources pédagogiques mises à disposition gracieusement) ainsi que des mini-sites dans lesquels les élèves pouvaient retrouver des renseignements relatifs à la classe dans laquelle ils étudiaient.

La mise en œuvre de cette solution a nécessité un certain temps de mise en place (3 journées pleines) et une définition des ressources nécessaires pour la préparation de tous ces éléments : création du site principal sur WordPress, des mini-sites, des tutoriels ressources et des visio-conférences.

Néanmoins ce système a été bénéfique et restera très certainement dans les pratiques de l’établissement après le confinement (développement d’un enseignement mixte

Quel a été l’apport du numérique ?

« Former rapidement nos collègues pour qu’ils puissent interagir avec leurs élèves était un défi de taille. En effet, L’EdT est la plus grande école vaudoise qui se compose de plus de 200 enseignants et d’environ 1000 élèves. Nous avons formé le corps enseignant par vidéo-conférence (2x par jour) lors de la première semaine. Nous avons aussi créé des tutoriels vidéo pour soutenir les formations. »

LUDOVIALES : Focus sur l’atelier « Quel contrat pédagogique pour réussir la continuité pédagogique par temps de crise ?  »

par Ange Ansour (professeur des écoles – co-fondatrice des Saventuriers), Isabelle Bonnet-Murray (prof), Patrice Clair, Valentin Dulondel (TÊTACLASSES), CÉDRIC Gance, Joëlle Lefor

A quelle problématique pédagogique répond cet atelier ? 

Comment maintenir l’engagement de l’élève et lui donner envie d’apprendre au cours de cette période ? Comment maintenir une relation d’échanges et de dialogues pour permettre au groupe de rester soudé et acteur de ses questionnements et de ses apprentissages ?

Synthèse de l’atelier

Pour de nombreuses familles la « distanciation pédagogique » semble avoir des limites, notamment en raison du déficit de l’équipement ou de la culture numérique.

Toutefois, les enseignants qui menaient des projets Savanturiers dans la classe notent que les compétences développées avec et par les élèves grâce à l’éducation par la recherche sont la véritable clé de succès de la continuité pédagogique au-delà des solutions numériques.

En effet, les projets Savanturiers donnent un sentiment de réussite et d’efficacité aux élèves. Ils sont motivés car ils voient qu’ils n’apprennent pas seuls : ils ont leurs professeurs, les chercheurs mais également leurs camarades et leurs parents qui sont présent tout au long de leur processus d’apprentissage.

La force du collectif et la collaboration des différents « éducateurs » des élèves favorisent son autonomie pour accroitre ses chances de réussir scolairement.

LUDOVIALES : Focus sur l’atelier « La ludification pour maintenir la continuité pédagogique ?  »

Marie Soulié est Professeure de français au collège Daniel Argote d’Orthez, interlocutrice académique au numérique en Lettres pour l’académie de Bordeaux. Chargée de mission à la direction académique au numérique, elle pratique la classe inversée depuis septembre 2013.

A quelle problématique pédagogique répond cet atelier ? 

Comment tenir en haleine les élèves lors de cette continuité pédagogique ?

La ludification autour de défis et challenges sont de très bons moyens d’aborder les apprentissages différemment. Cela permet également de maintenir un lien plaisant entre les élèves et de lutter contre l’isolement pendant cette période de confinement.

Dans cet atelier, des exemples de jeux, challenges et défis mis en place lors de cette période, ont été présentés.

 Synthèse de l’atelier

Différentes pistes de travail ont été présentées par Marie Soulié 
 

  • Piste 1 :  les défis lancés au professeur : inversion des rôles

Sur la base des lectures demandées aux élèves : les élèves contrôlent la lecture du professeur qui doit envoyer sa copie aux élèves ; ceux-ci devront la corriger.

Outil utilisé Seesaw

  • Piste 2 : les challenges en famille

Les élèves doivent enregistrer une émission radio sur le verbe. L’élève peut le faire seul, mais il devra alors endosser tous les rôles.

Pour que cela soit plus drôle, l’élève va demander à son entourage de participer.

En amont, pour réussir son émission, l’élève doit écrire sur des feuilles ce que chacun devra dire

  • Piste 3 : les jeux de prolongement

A travers l’outil Wordwall, Marie Soulié crée des jeux sur des thèmes abordés dans l’année scolaire

  • Piste 4 : défi entre pairs (élèves)

Sujet : deux classes de 6° vont s’affronter lors du procès de Renart organisé en visioconférence.

En effet, les élèves d’une classe se réunissent en vidéoconférence pour préparer leurs arguments, en dehors de la présence du professeur. 

Quel a été l’apport du numérique ?

Utilisation dans cet atelier de sites ou applications comme wordwall, bookwidget, classkit. « 

LUDOVIALES : Focus sur l’atelier « Adapter sa pédagogie à l’enseignement à distance»

Cassandra Courjaud, enseignante de SVT, a présenté des solutions afin de maintenir le lien avec les élèves pendant la période de confinement.

A travers l’utilisation de plusieurs outils, dont PopLab, Cassandra explique sa façon d’adapter sa pédagogie à l’enseignement à distance.

Les outils numériques utilisés ont pour avantage d’être transposables dans un contexte « normal » et ont été choisis selon plusieurs critères : l’ergonomie, la compatibilité RGPD, inscription non requise pour l’élève, multi-support.

Retrouvez l’enregistrement de la présentation ci-dessous :

BUGATTI contribue à l’initiative de la Librairie LDE et de la FONDATION PASSIONS ALSACE
« Les enfants sont notre avenir et nous devons nous assurer qu’ils traversent et sortent, eux aussi de la crise, avec le bon outil en main » explique Christophe Piochon, directeur général de Bugatti.

La pandémie de COVID-19 et les mesures pour contenir le virus ont un impact sans précédent sur la société. Alors que chaque personne réorganise ses habitudes de vie et de travail en fonction des différentes réglementations nécessaires mises en œuvre par le gouvernement, nos plus jeunes citoyens doivent également garder le lien avec leurs enseignants depuis la sécurité de leur maison.

La scolarisation en ligne, cependant, ne peut être possible qu’avec les bons outils, qui malheureusement ne sont pas à la disposition de chaque enfant. Afin de garantir l’accès de ces élèves à leurs enseignants et même à leurs camarades de classe chez eux, Bugatti fait don de 120 ordinateurs assemblés, configurés et distribués grâce aux efforts conjoints de la Librairie LDE et de la Fondation Passions Alsace.

Les ordinateurs sont achetés chez différents fournisseurs en France et le pack (clavier, unité centrale et écran) est constitué dans les locaux de LDE. La distribution se fait à travers les Conseils Départementaux qui choisissent les élèves qui seront destinataires des ordinateurs. 

«L’Alsace a été parmi les régions les plus sévèrement touchées par la pandémie de COVID-19. Et certaines personnes dans la population ont été plus durement touchés que d’autres », explique Christophe Piochon, directeur général de Bugatti et membre du comité de direction de la production et de la logistique.

« Les enfants sont notre avenir et nous devons nous assurer qu’ils traversent et sortent, eux aussi de la crise, avec le bon outil en main : la continuité pédagogique dans leur éducation assurée par les enseignants et l’outil adéquat pour assurer cette continuité. C’est une formidable initiative de la Librairie LDE et de la Fondation Passions Alsace que nous avons bien sûr voulu soutenir, en y apportant notre aide. »

« En tant qu’entreprise, nous nous sommes éloignés les uns des autres, mais d’une certaine manière, nous avons grandi ensemble. Nous suivons les mesures et les réglementations, non seulement pour nous protéger, mais aussi pour protéger les autres », conclut Stephan Winkelmann, président de Bugatti.

« Nous attendons tous avec impatience les plans de montée en puissance de nos gouvernements. Ils viendront bientôt, mais pas à pas, de sorte que de nombreux enfants continueront à apprendre de la maison, au moins partiellement. Nous espérons que ce don les aidera à traverser cette situation. »

Les Ludoviales est un événement international d’une semaine entièrement en ligne avec des Explorcamps, des conférences, des tables rondes. Mais aussi des moments de convivialité organisés : pauses café, Barcamps, ChatsRooms, pique-nique, etc.

Chercheurs, enseignants, éditeurs exposeront leurs expériences durant la période que nous vivions qui a vu basculer la notion d’enseigner, dans une toute nouvelle dimension. En l’espace d’un week-end, l’enseignement en présentiel est passé entièrement à distance de la maternelle à la terminale et à l’enseignement supérieur.

Les LUDOVIALES sont organisées pour une première édition dans ce contexte de confinement avec pour objectif de partager comme à l’accoutumée lors des Universités & CAMPUS LUDOVIA les premiers retours d’expériences d’enseignants de ces premiers moments ; à la fois pour en faire bénéficier leurs collègues en discuter les contours et les améliorations possibles et tout ceci se fera, certes avec la convivialité qui marque la communauté d’enseignants de Ludovia, mais en ligne comme il se doit en cette période « confinée ».

Pour s’inscrire aux LUDOVIALES, c’est par ici 😉

LDE par le biais de PopLab, sa nouvelle plateforme de création de cours à distance, participe naturellement à cet événement de partage entre enseignants.

Poplab répond aux besoins immédiats des enseignants quelque soit leur situation en :

  • adaptant les cours au format numérique simplement et rapidement,
  • permettant de partager ses cours, qui engagent les élèves pendant les classes virtuelles,
  • proposant un module de discussion, qui permet d’échanger avec les élèves simplement
  • proposant plus de 100 000 ressources numériques adaptées à un usage en classe
  • mettant à disposition des enseignants un outil de capture de pages web, d’images et de textes, facile d’utilisation

LDE, en partenariat avec Passions Alsace, vient en aide aux collégiens qui n’ont pas le matériel pour suivre de cours à distance…et fait appel à toutes les entreprises qui le peuvent pour démultiplier cette opération.

Depuis le début du confinement, tous les salariés de la librairie LDE sont mobilisés pour venir en aide aux enseignants avec PopLab.

C’est aujourd’hui pour venir en aide aux élèves, et plus particulièrement aux collégiens du Bas-Rhin que LDE se mobilise !

Les Conseils départementaux d’Alsace ont commencé, ce jeudi, à distribuer 2900 tablettes aux familles de collégiens n’en disposant pas à domicile. Du matériel essentiel à la continuité pédagogique et aux apprentissages pendant cette période de confinement.

En complément de cette dotation, la société LDE basée à Molsheim a décidé d’offrir aux deux Départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin 100 ordinateurs (écran-clavier-souris-unité centrale) prêts à l’emploi pour permettre à des collégiens de suivre les enseignements à distance.

LDE, premier libraire scolaire de France, pour les ouvrages papier aussi bien que numériques, a organisé ce projet avec Passions Alsace, qui soutient les mécènes engagés contre le Covid-19 en Alsace.

Frédéric Fritsch, Directeur de LDE, a voulu s’engager aux côtés de Passions Alsace et des Conseils départementaux d’Alsace en apportant son aide et en multipliant ses effets. Avec un objectif : permettre que tous, durant cette période puissent avoir accès au matériel nécessaire pour suivre des cours à distance et maintenir ce lien entre les enseignants et les élèves.


Il souligne : « Parce que notre mission est d’accompagner les établissements scolaires mais aussi parce que notre volonté est de faire réussir tous les élèves dans cette situation difficile, il nous parait normal de participer à cette opération de solidarité. »

Il ajoute : « Nous sommes prêts à partager l’organisation que nous avons mis en place (choix de matériel, sourcing en France, acheminement, configuration et distribution) avec les entreprises intéressées pour dupliquer l’opération dans des établissements d’enseignement près de chez eux. »

LDE est une un librairie scolaire, née en Alsace il y a 20 ans et qui a pour ambition, avec les acteurs de l’éducation, de faire réussir TOUS les élèves.


En simplifiant le quotidien des enseignants, LDE propose des solutions co-construites qui leur permettent de se concentrer sur leur coeur de métier et répondent aux attentes actuelles des élèves.
Aujourd’hui, LDE est le partenaire de plus de 3 000 établissements en France et à l’étranger ainsi que de grandes Régions (Grand Est, IDF, Occitanie …) tant par la distribution de manuels papier que de licences numériques.

La librairie scolaire LDE met en place une plateforme numérique : PopLab, service pédagogique à distance.

Les établissements scolaires étant fermés, la librairie LDE, basée à Molsheim, met gratuitement à disposition du monde enseignant sa plateforme numérique PopLab (*) qui assure un service pédagogique à distance.

Près de 100 000 ressources de type podcast, vidéo, etc. Le vivier d’éléments numériques de PopLab permettant de préparer, d’organiser et de partager les cours connaît un vif succès depuis la fermeture des structures scolaires : « Nous avons 100 nouveaux inscrits par jour », commente Frédéric Fritsch, directeur général de la société LDE créée à Molsheim il y a près de vingt ans.

Cette librairie géante, forte, en temps normal, d’une cinquantaine de salariés, alimente en ouvrages scolaires de nombreux établissements, en France comme à l’étranger, et se positionne aussi depuis 2013 sur le versant digital de l’enseignement. « Nous sommes le principal adjudicataire du marché Lycée 4.0 de la région Grand Est » souligne Olivier Luet, responsable marketing de LDE.
Et c’est dans cette même démarche numérique que LDE a lancé sa plateforme PopLab.

L’outil était depuis l’été dernier en phase de développement. Près de 500 enseignants l’ont déjà expérimenté. Sa sortie, initialement prévue en mai, a donc, compte tenu du contexte scolaire et sanitaire, été avancée. Et le succès est là. Les connexions des enseignants se multiplient. Charge à eux de partager cela ensuite avec les élèves. Ce contenu, gratuit, concerne en majeure partie les collégiens et lycéens. Ils pourront par la suite y accéder directement via une fonctionnalité prévue pour la prochaine année scolaire.

Source:  DNA – 27/03/2020 – Molsheim | La librairie scolaire LDE met en place une plateforme numérique  A Molsheim, PopLab, service pédagogique à distance

Elisabetta nous livre son expérience de l’utilisation de PopLab en enseignement à distance.

Dans quel cadre utilisez-vous PopLab aujourd’hui ?
Pour la préparation et la mise en oeuvre de mes séquences pédagogiques au lycée avec des élèves de seconde, première et terminale qui étudient l’italien comme langue 3.

Quels types de contenus proposez-vous à vos élèves via PopLab ?
Je propose des séquences pédagogiques complètes.
Dans la préparation de mes cours, la possibilité de créer des sections m’aide à structurer mon scénario ; cela aide ensuite les élèves à se repérer dans la progression d’un scénario, où toutes les ressources leur sont mises à disposition.
Dans les différentes sections qui composent mon scénario, j’insère plusieurs activités et exercices qui aident les élèves à mémoriser le lexique et à consolider leurs acquis grammaticaux. Parmi les outils que j’utilise, il y a Quizlet. Pour l’utiliser avec PopLab, j’insère tout simplement le lien correspondant au bon endroit de mon PopLab, et les élèves peuvent y accéder et s’entraîner à leur guise à la maison ou en classe.

Comment partagez-vous ces contenus avec vos élèves ? Et avec des collègues ?
Je partage mes séquences sur le Internet, en mode public, de façon à pouvoir les rendre accessibles à mes élèves via l’ENT : je mets le lien de mon document PopLab dans mon cahier de texte ou dans mon espace pédagogique de l’ENT.
Et avec mes collègues d’italien, je partage via un simple lien (le lien poplab est d’ailleurs court et pratique à partager).

J’utilise la fonctionnalité qui permet de réunir tous les contenus d’une classe dans un seul « dossier ». Par conséquent, en début d’année, je mets le lien de ce dossier dans mon espace pédagogique sur l’ENT et, automatiquement, les contenus créés au fil de l’année remontent dans ce dossier et sont disponibles sans besoin d’autres manipulations de ma part. Pour mes terminales, cela est particulièrement utile dans les révisions en perspective du bac : en un seul clic, via un seul et simple lien, les élèves ont accès à tout le travail fait au cours de l’année, structuré de manière simple, cohérente et captivante.

Dans le cadre de cours à distance, comment pensez-vous que PopLab puisse répondre aux besoins ?
La facilité de partage de Poplab via l’ENT est un atout pour l’organisation de l’enseignement à distance. De plus, même si je n’ai l’ai pas encore expérimenté, l’outil commentaire présent dans PopLab peut être aussi très utile pour créer une interaction à distance entre l’enseignant et ses élèves. Ces derniers peuvent en effet exprimer leurs difficultés, partager des ressources et exprimer leur opinion en permettant au professeur de procéder à une remédiation, de proposer une évaluation éventuelle et/ou, tout simplement, de créer un espace de discussion interactif au sein de la classe.

Qu’aimez-vous particulièrement dans PopLab ?
Mes élèves et moi aimons beaucoup Poplab : nous en apprécions le côté esthétique originale qui change du PowerPoint traditionnel ;  nous le trouvons aussi très pratique pour permettre aux élèves absents de rattraper les cours ratés et pour favoriser les révisions en vue des évaluations.

Qu’est-ce que vous aimez moins ?
Des évolutions de PopLab sont souhaitables : parfois, il est un peu laborieux pour l’enseignant de glisser les ressources au bon endroit, dans un section créée.
De plus, pour que les élèves puissent avoir accès à un document hébergé dans un drive, il faut que je remette toujours la version en ligne à partir d’un lien généré dans mon drive. Ce que j’aime le moins, mais je suis sûre que cela va évoluer ; c’est donc la charge de travail que l’organisation d’un scénario pédagogique demande, même si après – tout compte fait – cela en vaut la peine…

Qu’est-ce que vous rêveriez d’avoir ?
J’aimerais que PopLab offre un espace collaboratif plus performant, avec par exemple des outils de vote, de sondage, de brainstorming, de quiz, d’écriture collaborative intégrés, de façon à ce que je ne sois plus obligée de passer par d’autres applications (comme wooclap, kahoot, framapad, quizlet….) et que tout soit à portée de main dans Poplab !

Le Syndicat des Enseignants UNSA a publié un article très complet après avoir testé les outils du CNED, largement annoncés par le Ministère de l’Education depuis quelques jours

Notre équipe a testé en profondeur divers outils d’enseignements à distance, et recueilli les avis de leurs utilisateurs qui en parlent encore mieux que nous :

Educlever

Une solution d’accompagnement scolaire en ligne qui couvre tous les niveaux de classe du CP à la Terminale, pour toutes les disciplines. Elle peut être déployée en complément de cours prodigués à distance par les enseignants.
Utilisée dans plus de 3000 établissements scolaires, elle peut être personnalisée pour répondre aux besoins de chaque établissement.

Témoignage de Pascal Benoît, Responsable du centre ressources du CFA INHI :

« La construction des parcours est formidable, à double titre. Tout d’abord c’est simple sur le plan technique : il est extrêmement facile de créer des parcours, nous avons la possibilité de classer les apprentis par groupe.
Par ailleurs, nous avons accès à une multitude de ressources et d’exercices. Educlever fonctionne comme une encyclopédie pédagogique. Il est extrêmement simple d’aller récupérer les leçons et les exercices dont les élèves ont besoin. »

Bordas Accompagnement Numérique Personnalisé Bordas

Accompagnement Numérique Personnalisé est un dispositif numérique d’apprentissage innovant, qui contient + de 110 000 ressources conçus par des enseignants et des éditeurs experts en pédagogie numérique

Madame Peissik, enseignante en école primaire et collège :

« Les enfants étaient particulièrement attentifs et actifs et ça c’est l’intérêt du numérique aussi ! Ils sont nés avec ces outils et ça a un côté ludique : ils ont l’impression de s’amuser tout en faisant des exercices ! »

Pep’s

Pep’s est la première plateforme scolaire d’entraînement personnalisé spécialement conçue pour la réussite de tous vos élèves, du CM1 à la 6ème, avec 1 300 exercices et des évaluations disponibles. Pep’s vous permettra de faire progresser votre classe, des meilleurs élèves à ceux en difficulté.

Témoignages :


« Mes élèves adorent la plateforme. L’interface est très attrayante et l’utilisation assez intuitive.» Mme G (06)

« Bravo pour ce travail qui me semble prendre la direction de l’école de demain. » Mme R. animatrice TICE (97)

Lingua Attack

Apprendre l’anglais avec des films vous semble une évidence ? Réalisés par des professeurs d’anglais, les vidéos Boosters améliorent l’anglais des élèves grâce à des extraits découpés en exercices interactifs.
Avec plus de 1300 leçons vidéos et la plus grande bibliothèque de dictionnaires visuels, vous trouverez toujours quelque chose de nouveau pour pratiquer votre anglais.


Anne Idoux, enseignante d’anglais et interlocutrice académique au numérique à la DANE de l’Académie Nancy-Metz :

« English Attack est, à mon sens, l’outil idéal pour une exposition à la langue en pleine autonomie….
Nous avons choisi English Attack pour permettre aux élèves d’avoir un support d’apprentissage attrayant. En leur proposant des vidéos en accord avec leurs centres d’intérêts, les élèves ne se rendent pas compte qu’ils travaillent parallèlement certaines compétences…
Il n’est jamais simple de faire travailler nos élèves à la maison, mais c’est bien plus vendeur d’utiliser le dernier Marvel plutôt que de proposer un sujet culturel lambda. Le travail pédagogique est déjà effectué, c’est également intéressant pour l’enseignant. »

Cahiers Connectés

Les cahiers connectés proposent une base de plus de 5000 exercices interactifs de typologies variées. La ressource permet à l’enseignant d’adapter sa pédagogie en prescrivant des exercices par niveau de difficulté.

Pierre Undreiner est chef d’établissement de l’Institution St Joseph à Rouffach, dans le Haut-Rhin.

Son établissement fait partie des premiers qui ont du fermer leurs portes en France, , et il a partagé avec nous quelques réflexions sur les problématiques que cela entraîne…

Quel est le contexte actuel de votre établissement ?
Nous sommes un établissement privé du Haut Rhin, composé d’une une école élémentaire et d’un collège que je dirige.
L’établissement est fermé aux élèves depuis le 9 mars et pour une période pour le moment de 15 jours (NDLR : l’interview a été réalisée le 10 mars, avant l’intervention du Président de la République du 12 mars), nous recevons des informations pas toujours harmonisées de la part de la Préfecture, de l’Education Nationale et les instances religieuses, mais nous faisons en sorte que tout se déroule correctement.
Les élèves n’ont pas le droit de venir dans l’établissement, et les enseignants restent chez-eux, tout en leur étant ouvert s’ils ont besoin de quoi que ce soit.

Quels outils vous permettent de maintenir la relation professeurs – élèves ?
L’Education Nationale a annoncé le système du CNED, mais nous sommes un établissement privé, ce qui rend l’accès plus complexe. J’ai contacté le Rectorat en demandant une procédure pour le mettre en place. Mais à ce jour je n’ai rien reçu, seule ma collègue directrice du primaire a pu mettre en place une procédure pour les familles.
Sans l’avoir vu, pour ce que nous en avons compris,  ces outils suivent une progression « CNED », si bien qu’elle ne pourra pas être réellement efficace : les enseignants ont chacun leur propre progression !

Notre consigne a donc été de faire créer des cours par les enseignants et d’utiliser nos outils existants : notre messagerie par courriel, et ScolInfo pour les cours et les devoirs (nous n’avons pas d’ENT). Les enseignants vont s’adapter en fonction de ce mode de transmission, et pendant un certain temps il ne vont pas aborder de nouveaux thèmes du programme, cela va plutôt être des approfondissements et révisions.
 On sait très bien que ce mode de fonctionnement reste de la théorie, en pratique c’est beaucoup plus compliqué :
•    D’abord parce qu’on n’a pas toujours suffisamment de matériel à domicile : pas assez d’ordinateur par personne, pas d’imprimante dans la maison, voire garde d’enfant chez les grands-parents qui n’ont pas Internet !
•    Et aussi pour les parents, car c’est une vraie une surcharge de travail pour eux. Ils ne doivent pas seulement suivre les devoirs mais tout l’enseignement. C’est lourd et ils n’ont pas toujours les compétences.

Et qu’en est-il des manuels scolaires imprimés ?
Au départ on ne savait pas précisément quels établissements du département allaient être fermés, on nous avait annoncé seulement une centaine d’établissements : vendredi dernier nos élèves sont rentrés chez eux sans prendre plus que leur sac à dos quotidien.
Donc cette semaine on a du autoriser les parents à venir reprendre les affaires de leurs enfants, et ils ont tout repris.
Si bien qu’aujourd’hui les élèves ont la plupart de leurs manuels à la maison, et ils sont utilisés par certains enseignants comme support… cela permet notamment de ne pas être toute la journée sur des écrans !

Nous vous proposons de revoir le wébinaire de conseils et d’échanges organisé en partenariat avec TZ Conseil, le samedi 14 mars.

Comment se servir d’outils numériques simples pour assurer la continuité pédagogique et administrative de l’établissement ?
Quel soutien psychologique pour les personnels, les parents et les élèves ?
Quelles ressources pédagogiques, pour quels usages possibles ?
Vous vous posez des questions ? Nous aussi !

Caroline Marquer : Psychologue clinicienne – Intervenante Eutelmed

  • Pascal Vallet : Directeur d’école – New York – Expert en organisation scolaire et nouvelles technologies – TZ CONSEIL
  • Pierre-Alban VILLEROY : Directeur export- LDE

Mickaël Bertrand est professeur d’histoire, géographie, éducation morale et civique au lycée Anna Judic de Semur-en-Auxois. Il est aussi coordonnateur de l’association Inversons la Classe dans l’Académie de Dijon.
Nous avons pu échanger avec lui le 10/03/20, à l’heure où les établissements du Haut Rhin et de plusieurs autres départements venaient de fermer leurs portes.

Il a partagé avec nous quelques réflexions sur les problématiques de fermeture d’établissement, et des pistes de réponses issues de ses expériences de pédagogie inversée.

Comment pensez-vous que les pédagogies actives, dont les classes inversées peuvent être un outil utile dans le contexte actuel de fermetures d’établissement ?

Assez tragiquement, cette épidémie nous permet de montrer l’un des intérêts des classes inversées, qui portent une réflexion sur le temps de présence et le temps à distance de la salle de classe.
L’une des modalités des classes inversées consistent en effet à extérioriser des activités de bas niveau cognitif en dehors de la classe (à la maison, au CDI, dans le bus, etc.) de façon à optimiser les activités proposées lors des temps de classe.

Le moment où le professeur est en présence avec ses élèves, et où ces derniers sont en coprésence et en co-construction constitue en effet un moment exceptionnel d’un point de vue pédagogique, pour pouvoir construire collectivement des compétences ambitieuses.

Dans le contexte actuel, nous sommes en situation de distance forcée, Il est certes possible de continuer à travailler mais en gardant à l’esprit que nous ne pouvons pas tout faire à distance. Cela demande un certain sacrifice dans les activités que nous allons pouvoir proposer aux  élèves afin de préparer ensemble le retour en classe.

Dans les outils qui peuvent permettre de mettre en relation les profs et les élèves, est ce que vous pensez qu’avoir des systèmes de visioconférence peuvent répondre à certaines activités qui étaient faites dans le cadre des Classes Inversées, en classe et qui pourraient être faites à distance ?

Dans la situation actuelle, non. Car nos élèves n’ont pas été formés pour cela. Ces outils peuvent être compliqués à utiliser. Animer une classe avec plusieurs élèves dans le cadre d’une visioconférence requiert une méthodologie particulière. L’utilisation avec des enseignants est déjà compliquée et demande de respecter certaines règles et un protocole précis . Si les élèves n’ont pas été formés en amont, cela sera très compliqué.

Dans l’urgence de la situation, il faudra malgré tout mobiliser de tels outils en prenant quelques précautions Il convient de rappeler qu’une visioconférence doit être très limitée en temps – une durée maximum de 40 à 50 min semble raisonnable, afin de limiter la perte d’attention des élèves.

Sauf peut-être pour les établissements qui ne sont pas encore fermés et qui s’organisent maintenant en se préparant à une éventuelle fermeture ? (NDLR…) 

Il faut pour cela, il faut que les collègues soient formés dans un premier temps, pour qu’ils puissent ensuite former leurs élèves – Mais cela nécessite plusieurs semaines de préparation. D’autres propositions existent, mais elles posent des  problèmes en termes de RGPD : Facebook Live, Instagram Live, Youtube live, Discord, Skype, … sont des outils que nos élèves maitrisent déjà et qui ont le mérite de permettre des enregistrements afin de diffuser ces ressources aux éventuels absents. On peut en effet produire une petite capsule de cours qui peut être regardé a posteriori par l’élève. Ces outils pourront probablement être mobilisés exceptionnellement pour faire face à une situation qui est elle même exceptionnelle.

Nous avons parlé du numérique sur l’accompagnement pendant cette période, et qu’en est-il des supports papier ?

Sur certains retours que je peux avoir de collègues de Mulhouse notamment, il y a un système de pochettes mis en place que les parents viennent chercher au fur et à mesure de la semaine. Cela semble être la solution la plus simple pour les plus jeunes, et devrait permettre aux élèves de travailler sans avoir besoin d’acheter des « cahiers de vacances ». Néanmoins, cela nécessite que les parents puissent se déplacer et puissent assurer le lien entre l’école et la maison ce qui n’est pas toujours facile.

Et pour les établissements qui sont équipés en manuels papier ?

Pour le moment, je n’ai vu aucune réflexion sur les réseaux sociaux évoquant une mobilisation particulière des manuels scolaires. Néanmoins, la réflexion existe aujourd’hui au sein des équipes enseignantes qui inventent de nouvelles modalités d’utilisation des manuels et re-découvrent que ces outils proposent parfois des situations d’apprentissage et activités clefs en main. Les manuels scolaires ont donc encore toute leur place dans l’éducation aujourd’hui car ils se sont très largement renouvelés ces dernières années et que les éditeurs continuent à développer de nouvelles solutions afin de répondre aux nouveaux défis de l’enseignement du XXIe siècle.