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[Educatice] - Conférence : "Innover, mais comment ? Les secrets des champions de l’innovation"

Les 20, 21, et 22 novembre se tenait le salon Educatec-Educatice 2019, Porte de Versailles. Notre équipe a assisté à la conférence “Innover, mais comment ? Les secrets des champions de l’innovation”. Cette conférence a été organisée par Educpros by l’Étudiant.

Les 20, 21, et 22 novembre se tenait le salon Educatec-Educatice 2019, Porte de Versailles. Notre équipe a assisté à la conférence “Innover, mais comment ? Les secrets des champions de l’innovation”. Cette conférence a été organisée par Educpros by l’Étudiant.

Quatre experts étaient réunis pour l’occasion :

- Isabelle BARTH, directrice générale à I.N.S.E.E.C. Business School, et directrice de la recherche et de la valorisation des contributions académiques à I.N.S.E.E.C. U., a présenté son projet Deep Education à l’I.N.S.E.E.C.

- Virginie MATHIEU, professeur d’éco-gestion au Lycée Roger Verlomme à Paris, et membre du GIPTIC de l’académie de Paris, a parlé de son expérience des outils novateurs en termes d’éducation.

- Lionel LURQUIN, Directeur de la Formation et de la Vie Scolaire, à l’école d’ingénieurs M.T. Atlantique, a partagé son vécu en tant que formateur d’ingénieurs, et le défi d’adapter les innovations en termes d’éducation à son public.

- Enfin, Mélanie VIÉNOT, responsable des partenariats stratégiques, Directrice de la Fondation Voltaire et responsable des partenariats stratégiques du Projet Voltaire, a présenté la manière dont le Projet Voltaire a construit un nouveau parcours.

Au fil de ces présentations, nous avons eu une vue d’ensemble des défis associés à l’entrainement de la communauté éducative dans l’innovation pédagogique, à travers les expériences de chaque intervenant, les détails de leurs innovations et les clés de leurs succès. Extrêmement dense dans chacune des présentations, cette conférence aurait sans doute pu durer une demi-heure de plus. Et si elle ne présente pas vraiment de secret, nous en tirons tout de même quelques leçons partagées par tous.

 

Innover, ou faire les choses différemment

Isabelle Barth pilote des projets d’innovation depuis le début des années 90. Pour elle, innover, c’est faire les choses différemment, et c’est une nécessité ; après tout c’est bien le fameux Albert Einstein qui déclarait “la folie, c’est se comporter de la même manière en s’attendant à un résultat différent”.
L’un des défis d’un établissement d’enseignement supérieur aujourd’hui est d’éviter que les étudiants subissent un monde qui les bouscule, mais de permettre qu’ils aient toujours le choix dans un monde complexe et en constante évolution.

Isabelle Barth a relevé un certain nombre de difficultés de l’école, notamment la formation aux nouveaux métiers, ayant des configurations professionnelles qu’on ne maîtrise pas tout à fait pour le moment, et où les jeunes professionnels peuvent potentiellement être mis en concurrence face à l’IA (Intelligence Artificielle). De plus, le modèle de la salle de classe ou amphithéâtre, que nous avons tous connu, devient de plus en plus dépassé.
Pour Isabelle, l’éducation est comparable à la nature : comme la vigne, il faut des racines bien profondes qui vont chercher très loin, mais comme le bambou, il faut être très souple malgré des racines fragiles. C’est cette dualité qui crée l’équilibre optimal.

Ses objectifs pédagogiques se déclinent en 3 axes, premièrement, la culture générale. En effet, comment comprendre le monde d’aujourd’hui et se préparer à celui de demain sans avoir une vision historique, sociologique, et philosophique du passé ? Deuxièmement, les “hard skills”, ou “compétences spécialisées”, indispensables aux jeunes diplômés d’une école ou université. Enfin, les “soft skills”, dites “compétences relationnelles”, qui représentent un nouveau socle de compétence attendu chez les futurs professionnels. Ceci regroupe le savoir-être, le travail en équipe, le partage, la communication, entre autres.

Pour ses trois ans de formation, l’INSEEC a défini cinq piliers critiques : la compréhension des grands enjeux du monde, la maîtrise du travail dans un contexte interculturel, le développement d’une pensée critique et autonome, être un manager expert, responsable, et efficient, et enfin, entreprendre et conduire le changement. Ces piliers sont déclinés de façon concrète et variées : séminaires géopolitiques à la rentrée, nuits consacrées à la gestion de crise, concours d’éloquence, ou encore libre choix de cours lorsque des étudiants partent à l’étranger.

Globalement, l’école propose des mises en situation réalistes “hors-murs”, où les étudiants sont sortis du contexte classique de la classe.
Un exemple d’innovation éducative : la création de “l’Agenda ABC” : A pour les cours à suivre obligatoirement, B pour les travaux à faire en groupe, et C pour les travaux à faire tout seul. Ceci autonomise les étudiants et les force à s’organiser seuls.

Ces innovations présentent cependant leur part de défis, dont un en particulier : si « tout le monde » veut que les choses changent, « tout le monde » n’est pas prêt à mettre en œuvre le changement. C’est un exercice d’équilibriste : réussir à piloter le changement, sans pour autant l’imposer. Pour ce faire, il faut expliquer les enjeux, vaincre les résistances, et donner de la crédibilité à son projet d’innovation.

D’autres difficultés plus terre-à-terre se posent également : les professeurs sont souvent partants au début, mais perdent en enthousiasme face à l’ampleur de la tâche ; les équipements matériels représentent une contrainte (Isabelle Barth a cité des rangées de sièges dans l’amphithéâtre qu’elle a dû faire dévisser du sol pour rééquiper la salle en un été), des personnels administratifs qui ne sont pas toujours très motivés parce qu’ils se sentent peu concernés, …

 

Innover pour chasser l’ennui

Virginie Mathieu travaille tous les jours avec des présentations PowerPoint devant ses élèves dans un petit lycée parisien. Elle a l’impression d’être en mutation perpétuelle dans ses classes pré-bac et post-bac, et était ravie d’intervenir lors de cette conférence.

Pour Virginie Mathieu, l’innovation, c’est naturel. Introduire du nouveau pour remplacer de l’ancien, c’est un point commun entre l’innovation et l’enseignement. Chaque cours est nouveau pour les élèves, elle ne remplace pas toujours de l’ancien, mais avance toujours avec des compléments qui l’enrichissent.

Amatrice de nouveautés et d’informatique, elle n’aime pas s’ennuyer, et le numérique l’aide à éviter l’ennui, pour elle-même, comme pour ses élèves.
Elle utilise régulièrement des capsules vidéo, des cartes mentales, des murs collaboratifs, ainsi que monlycee.net et autres applications. Elle utilise ces outils et applications sans y avoir été formée, et se montre volontiers autodidacte mais ce n’est pas le cas de tous ses collègues.

Dans ses classes, c’est devenu naturel : pour présenter un nouveau chapitre, elle demande à ses élèves de regarder des contenus en classe. Elle a ensuite commencé à créer ses propres Q.C.M., cartes mentales, et capsules vidéo (auxquelles elle a fini par renoncer, leur conception étant très chronophage).
Virginie Mathieu demande à ses élèves de venir avec leur propre matériel, comme les téléphones portables, que tous les élèves ont constamment sur eux (plus que l’ordinateur portable, dont tous ne disposent pas). Elle a même remarqué avec étonnement que les élèves apprenaient avec elles de nouveaux usages sur leurs propres téléphones.

L’innovation est indispensable pour suivre les programmes et leurs évolutions. Par exemple, dans la filière STMG, on valorise la pédagogie de l’action, et il faut donc habituer les élèves à divers outils, comme les réseaux sociaux par exemple. En filière S.N.T., c’est la même chose, bien qu’elle n’enseigne pas encore cette nouvelle discipline. Enfin, en B.T.S. ND.R.C., ou le D signifie Digital, l’innovation est un passage obligé.

 

Dans l’établissement : projets de la Région I.D.F.

Il y a un mois, petite révolution : Virginie Mathieu a reçu une tablette ! Mais se demande avec ironie “pourquoi » ? Car l’outil ne lui sert à rien, elle utilise un ordinateur portable. Ses élèves aimeraient bien utiliser leurs tablettes, mais ils n’ont pas de WiFi dans leur salle. Elle leur a demandé de télécharger à la maison, mais beaucoup n’y arrivent pas. Finalement ils sont pour le moment obligés de laisser les ordinateurs à la maison et de continuer à faire des photocopies. Malgré un manque de connaissance dans le domaine qu’il reconnaît volontiers, son proviseur a fait le choix du passage au numérique.

Au niveau du Ministère, il y a PIX, un nouveau service public en ligne pour l’évaluation et l’apprentissage du numérique, avec à la clé une certification numérique. Son objectif déclaré : “permettre à chacun de cultiver ses compétences numériques tout au long de sa vie”.     

Pour ce qui est de l’innovation par les outils, Virginie Mathieu utilise la plateforme Moodle, des outils de questionnaires, entre autres… La plateforme e-twinning lui permet d’échanger à distance sur les projets de ses élèves, et permet aux élèves d’échanger avec des élèves d’autres pays, ce qui suscite leur intérêt et leur curiosité.

Quant aux professeurs, certains sont pour, d’autres sont contre, et ceux qui sont contre clament haut et fort leur refus de bouger, ce qui cause un sentiment de solitude pour les professeurs comme Virginie. En salle des profs, on s’épanche souvent sur le numérique en râlant que cela ne fonctionne pas.

Les E.N.T., Espaces Numériques de Travail, sont théoriquement très pratiques parce que l’on n’a plus besoin de donner son email personnel aux parents. Cependant on reçoit des dizaines de sollicitations d’élèves et de parents, et cela rend la gestion du numérique très difficile. Les parents s’impliquent beaucoup et sollicitent énormément les enseignants.

Pour cette enseignante, les avantages de ces outils innovants sont nombreux : le professeur trouve une meilleure plus-value à son enseignement, par exemple. De plus, cela améliore le niveau et l’autonomie des élèves, ou du moins de la plupart d’entre eux. Cela apporte également, dans l’ensemble, plus de dynamisme et de répondant aux élèves en classe. Enfin, ces outils sont adaptés à son enseignement, et c’est le cas pour tous les enseignements à son avis.

Cependant, ces outils ne sont pas sans inconvénients. La création de ces contenus est une activité très chronophage. Cela exige également beaucoup de motivation de la part de l’enseignant, il faut avoir envie de se former seul, parce que les délais pour les formations sont très longs. Il y a également une crainte que les cours deviennent trop ludiques. Enfin, les enseignants sont réticents, ce qui pose des problèmes, car sans collaboration, il n’y a pas de mutualisation.

Quant aux conseils que Virginie a tiré de ses expériences, elle dit qu’il faut avoir envie de “mettre les mains dans le cambouis”, qu’il faut chercher l’adhésion des élèves pour l’obtenir, ne pas hésiter à changer constamment, et enfin, réutiliser, dupliquer, et reprendre ce que l’on fait, tout en s’améliorant. Il faut être prêt à avancer à tâtons, sans véritable certitude, ne pas hésiter à expérimenter, tout en restant humble et en s’impliquant beaucoup dans son travail. Virginie conclut : “Parfois on me dit que j’en fais trop, ça me plaît d’innover et de changer. L’ennui, c’est mortel.”

 

Faire pour apprendre

Lionel LURQUIN, qui forme de futurs jeunes ingénieurs à M.T. Atlantique, rappelle que le contexte est important à garder à l’esprit. Pour toute formation, il faut d’abord connaître son public cible.

Dans son cas, ses élèves sont « à fort potentiel, habitués à travailler dur après une prépa.” Lors de leurs classes préparatoires, on leur a inculqué un mode de fonctionnement d’apprentissage strict : accumuler des connaissances et s’entraîner à des exercices. Et plus on fait d’exercices, plus on ancre les connaissances.

Son rôle est donc de transformer de brillants élèves en jeunes professionnels qui pourront se transformer tout au long de leur vie professionnelle.
Les enseignants sont des chercheurs, extrêmement pointus sur ont un spectre thématique extrêmement étroit, et sont soumis à une pression d’évoluer à travers une évaluation par les pairs de leurs publications, conférences, et autres contributions.

Les objectifs pédagogiques doivent donc réunir ces deux publics, et il faut éviter de mettre de l’innovation partout. En effet, la variété est plus importante que l’innovation à tout prix. Par exemple, avec l’approche du “faire pour apprendre”, utilisée depuis longtemps, les élèves savent, et doivent démontrer leur savoir. Dans ces situations, le bagage pédagogique n’est pas le plus important. Par exemple, on fait travailler des élèves sur des simulations d'ascenseurs avec très peu de composants électriques et un peu d’imagination, pour trouver la loi mathématique de commande qui permet d’arrêter au bon endroit. On leur demande également de créer des robots analogues, c’est-à-dire non numériques, pour remplir une fonction donnée.

Pour prendre un exemple plus moderne : on demande aux élèves ingénieurs l’apprentissage de la programmation objet. C’est très compliqué, le coefficient de la note est faible, mais c’est fondamental. Pour cela ils utilisent les M.O.O.C., ce qui signifie cours de masse ouvert en ligne. L’idée étant de les faire travailler ensemble à programmer des jeux et à organiser des compétitions entre eux, ce qui crée une motivation entre les élèves.

Lionel rappelle que pour que les innovations fonctionnent, il faut respecter un certain nombre d’étapes. Il convient de définir l’objectif précis : « cible-t-on le savoir ou le savoir-faire ? », puis de constituer des équipes pluridisciplinaires. Il faut que l’enseignant soit préparé à ce que les élèves lui posent des questions auxquelles il n’a pas la réponse. Il faut également motiver les étudiants par divers moyens (jeu, compétition…), ce qui est fondamental. En effet, sans motivation des élèves, on ne peut rien faire. Enfin, la structure doit être accompagnante. Il faut par exemple prévoir de prendre plus de temps d’analyse pour une classe de première année.

Avec le temps, on avance plus vite, mais il faut faire ce travail de base pour s’en donner les moyens.

Cependant, il y a un certain nombre d’écueils à éviter. Tout d’abord, ne pas chercher à innover pour innover, mais plutôt pour chercher la réponse à une difficulté rencontrée : nous sommes entourés d’une multitude de solutions, il faut simplement les trouver. De plus, il faut éviter de travailler seul, ce qui est très difficile, et plutôt créer un collectif. On utilise la méthode du “faire pour apprendre”, méthode également utilisée dans des classes primaires, où les élèves ingénieurs peuvent accompagner des enseignants de primaire dans cette démarche.

 

La révolution Voltaire

Mélanie VIENOT a présenté le Projet Voltaire, qui a permis de construire un nouveau parcours. Plus de la moitié de la salle connaît déjà le Projet Voltaire, qui a 50 000 utilisateurs à travers 4000 établissements, c’est-à-dire un quart des lycées et des établissements supérieurs en France.
Historiquement, ce projet vise une remise à niveau et une remédiation en orthographe, particulièrement en créant des outils attrayant pour ceux qui n’aiment pas beaucoup ces matières. Ils prétendent même pouvoir faire aimer l’orthographe à ceux qui ne l’aimaient pas !

Le premier pilier du Projet Voltaire est un moteur d’apprentissage intelligent, avec une composante d’Intelligence Artificielle. Ceci permet un apprentissage très ciblé sur les besoins de l’élève. Cela commence par un test de positionnement qui, plutôt que d’attribuer un parcours linéaire, oriente vers un parcours d’apprentissage à un rythme adapté à l’élève. Par exemple, on exclut du parcours les règles qu’ils n’utiliseront jamais, et celles qu’ils connaissent déjà.


Un comité d’experts, dont le champion du monde d’orthographe, participe au projet.

Au niveau pédagogique, on a créé un nouveau parcours sur l’expression. L’orthographe peut être stigmatisant et préjudiciable, certes, mais l’expression est très importante pour la communication fondamentale, qu’elle soit écrite ou orale. Pour ce faire, on part de travaux de recherche : qu’est-ce qui rend un texte convaincant et percutant ? On analyse donc les caractéristiques : sont-elles présentes ? Quel est leur impact sur l’efficacité de ce discours ?
Cela a conduit à des conclusions sur ce qu’il faut pour pouvoir développer une argumentation convaincante.

Au niveau sociétal, l’expression est un enjeu sociétal très fort pour l’intégration sociale et professionnelle. En effet, bien s’exprimer permet d’être citoyen, ou encore de bien s’exprimer en entretien d’admission ou d’embauche.
La Fondation Voltaire a donc été créée pour proposer ces outils à un public particulièrement concerné par ces besoins, qui n’aurait peut-être pas accès à ces outils avec ses propres moyens.

Le retour des utilisateurs (comme des pédagogues ou encore des Directeurs de Ressources Humaines) permet de faire évoluer les contenus, et le comité d’expert analyse et fait évoluer les outils.

Cette présentation montre que c’est une excellente démarche, mais manquait un peu de conseils et astuces concrets pour innover.

Nous retenons de cette conférence tout d’abord les grandes difficultés auxquelles font face certains enseignants, et ce malgré leur fort engagement. Ces difficultés sont importantes à identifier pour nous, pour PopLab, et également pour le discours aux enseignants.
De plus, il ne faut pas chercher à innover coûte que coûte, mais plutôt identifier le problème, y chercher des solutions, et si l’une d’entre elles s’avère être une innovation, innover.

Enfin, l’importance du collectif est évidente, pour tous les intervenants. Il faut avancer à plusieurs pour que le progrès soit pérenne. En effet, il est difficile d’avancer seul, et on va plus loin en multipliant les intelligences et les cerveaux.

Et ces conférences nous montrent aussi que l’on ne voit pas l’innovation du même œil selon son prisme de travail : le directeur voit plus les difficultés de pilotage, tandis que l’enseignant voit plus les difficultés de mise en œuvre. Une raison de plus de travailler en collectif et en valorisant tous les points de vue !

 

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